Quoi de plus simple que de sauter dans le premier taxi pour se rendre à l’aéroport, à la gare ou pour rentrer de soirée ? Aujourd’hui, l’offre de transport de passagers s’est élargie avec l’arrivée massive des VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur).
Vu la polémique déclenchée sur le territoire français et l’intervention de l’État pour réglementer l’accès aux VTC, l’usager ne sait plus que choisir entre le taxi ou le VTC (exemple de VTC à Versailles). Voici quelques éléments pour vous aider à faire le bon choix, en fonction de vos besoins.
Les distances et les tarifs
Les taxis et les VTC peuvent assurer des déplacements courts ou longs. Ils permettent de se rendre là où les transports en commun ne vont pas ou plus. Les taxis comme la plupart des services de VTC proposent des transports de jour et de nuit, 7 jours sur 7.
En matière de tarif, les taxis fonctionnent tous avec une tarification horokilométrique, par le biais du système de compteur.
Toutes les entreprises de VTC n’ont pas le même mode pour faire payer leurs courses. Certaines proposent de réserver en ligne et de payer à l’avance directement sur leur site web.
D’autres ont un compteur. Bien que la réputation des VTC soit d’être moins onéreux, la course peut être plus chère que dans un taxi. Lors de la réservation, regardez les tarifs, car il y a souvent un montant de prise en charge, auquel s’ajoutent le prix au kilomètre et le prix à la minute.
Le mode de réservation
Seuls les taxis peuvent prendre des passagers à la volée dans la rue. Le client lève la main et le taxi se gare pour le faire embarquer. Les VTC ne peuvent pas prendre des passagers à l’improvise, ni se garer sur les places réservées au stationnement des taxis.
L’activité des VTC est très réglementée et encadrée par le gouvernement. Le client doit obligatoirement réserver son VTC, ce qui exige une réelle organisation. Pour éviter la concurrence déloyale, un décret de Sylvia Pinel obligeait un délai minimum de 15 minutes entre la réservation du client et sa prise en charge, même si le véhicule était proche géographiquement et disponible. Ce décret a été annulé par le Conseil d’État, considéré comme une exigence illégale.
La formation des taxis et des VTC
Conformément la loi n° 95-66 du 20 janvier 1995 relative à l’accès à l’activité de conducteur et à la profession d’exploitant de taxi, le métier de chauffeur de taxi nécessite une vraie formation pour obtenir le Certificat de Capacité Professionnelle du Conducteur de Taxi (CCPCT). Ce dernier est obligatoire pour l’exercice de la profession et se voir délivrer par la préfecture la carte professionnelle de conducteur de taxi.
Des conditions encadrent l’accès à cette formation :
- Avoir le permis B depuis plus de trois ans.
- Être âgé au minimum de 21 ans, ce qui est logique, vu qu’il est nécessaire d’avoir 3 ans de permis.
- Avoir un casier judiciaire vierge et notamment sans infraction ou retrait de permis pour conduite en état d’ivresse.
- Passer une visite médicale obligatoire.
- Être titulaire de la formation Prévention et secours civique de niveau 1 (PSC1) en matière de secourisme.
D’une durée maximale de 400 heures sur 6 mois, la formation coûte 2000 euros, soit en session collective, soit en candidat libre. A la fin, la personne passe 2 examens avec des épreuves théoriques et pratiques.
Aujourd’hui, les chauffeurs de VTC doivent passer une formation de 250 heures et d’un montant de 2000 euros. Toutefois, cette obligation est en passe d’être supprimée.
Comme le souligne cet article du Figaro , l’article R3122-13 du Code des transports précise qu’il n’y a plus d’examen obligatoire, pour devenir chauffeur de VTC. Des rumeurs avancent que l’examen serait un simple QCM de 50 questions au 1er janvier 2016. 30 bonnes réponses suffiraient pour être admis.
Cette mesure met en colère aussi bien les taxis que les entreprises de VTC, car elle ouvre la voie vers la non-qualification des chauffeurs, au détriment de l’usager.
L’assurance du véhicule
Les taxis doivent souscrire une assurance globale pour couvrir des garanties comme la responsabilité civile, les dommages, l’incendie, le vol, le bris de glace… Il est possible de prendre des options au contrat professionnel comme la protection juridique, l’indemnité d’immobilisation en cas de panne…
Depuis le 1er octobre 2014, les exploitants de VTC doivent souscrire à une responsabilité civile professionnelle obligatoire en cas de dommage immatériel, matériel ou corporel sur le client ou un tiers. Le VTC doit également avoir une assurance auto à usage professionnel. Vérifiez au moment de la réservation si l’entreprise de VTC est bien couverte par une assurance adaptée.
Le conventionnement avec la sécurité sociale
Aujourd’hui, seuls les taxis sont autorisés à assurer le transport sanitaire des patients. Conventionnés avec la CPAM, la MSA ou le RSI, ils peuvent proposer des services de transport de personnes malades, vers une clinique, un hôpital ou un lieu de soin.
En fonction de l’aménagement de la voiture, le taxi peut assurer le transport de personnes handicapées. Le taxi peut prendre en charge les enfants pour leurs trajets entre le domicile, l’école et les centres spécialisés comme les CLIS par exemple.
Même si les entreprises de VTC souhaitent entrer dans le marché, elles n’ont pas l’autorisation de participer au transport des malades assis.
Le transport des bagages, des marchandises ou des colis
Sauf certification et accréditation pour le transport de marchandises de moins de 3,5 tonnes, ni les taxis ni les VTC ne sont habilités au transport des plis, des colis urgents pour les entreprises ou les particuliers et des bagages ( notre société possède ces accréditations et propose ce type de service)
Les entreprises de VTC souhaiteraient lancer des services de coursiers à vélo pour développer ses offres et assurer un transport à la fois écologique et moderne.